Cofondateur de Wallack, société spécialisée dans le déploiement de stratégies cyber au sein de PME, ETI et collectivités, Alexandre Matthey-Doret est représentant du Club des entreprises au sein du conseil d’administration de Bretagne Cyber Alliance. Il présente son rôle ainsi que sa vision de cet espace de confiance et d’échanges entre sécurisants et sécurisés.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis cofondateur de Wallack, qui a vu le jour en 2019. L’entreprise recense une quinzaine de collaborateurs et gère la cybersécurité de PME, d’ETI et de collectivités territoriales. En somme, les structures qui vont de 10 à 2 000 collaborateurs. Nous recréons des équipes cyber constituées d’un RSSI entouré d’ingénieurs qui opèrent, en fonction de la feuille de route du client, sur des sujets de gouvernance et de la sécurité opérationnelle avec la sécurisation de réseaux, de systèmes industriels, d’applications, etc. Aujourd’hui, une vingtaine d’entités ont externalisé leur cybersécurité chez Wallack, soit environ 5 000 emplois sécurisés. Chaque année, une soixantaine d’organisations collaborent avec nous pour des besoins plus ponctuels. L’année 2025 est caractérisée par l’arrivée des premières collectivités territoriales en externalisation. Nous espérons compter bientôt deux villes et deux communautés de communes parmi nos clients, pour un total de 105 000 habitants protégés.
Quel rôle occupez-vous au sein de Bretagne Cyber Alliance ?
Le campus intègre plusieurs collèges dans ses statuts. Les membres fondateurs, les collectivités, les acteurs publics, les acteurs de la recherche et de la formation et les acteurs de l’innovation et de l’accompagnement économique des entreprises. À leurs côtés, il y a le Club des entreprises. Il permet d’aller chercher une représentation et un investissement des entreprises, qu’elles soient des entreprises à sécuriser ou des sécurisantes. Me concernant, je fais partie de ce Club des entreprises pour participer à la déclinaison de la feuille de route fixée par le conseil d’administration de Bretagne Cyber Alliance et identifier les outils concrets pouvant soutenir les sécurisants comme les sécurisés. Dans le prolongement de cet engagement, j’ai rejoint le conseil d’administration afin de représenter la filière des sécurisants.
« Promouvoir les acteurs de la filière bretonne auprès du marché régional »
Quels seront vos engagements pour ce rôle au sein du Club des entreprises ?
Wallack n’a pas vocation à gérer l’intégralité de ce qui peut être fait en matière de cybersécurité. Je suis donc amené à interagir avec l’ensemble de l’écosystème et d’être un partenaire pour tous les acteurs de la filière. Nous connaissons donc très bien la place bretonne de la cybersécurité. L’un des engagements induits par ce statut d’ambassadeur de la filière cyber est donc de les promouvoir pour leur ouvrir des portes sur le marché breton. J’ai la conviction que la filière bretonne doit être forte sur son marché domestique afin d’envisager, ensuite, de partir à la conquête des marchés national et européen voire mondial. L’objectif est de porter cette idée avec davantage de force en Bretagne, auprès de la Région, des collectivités mais aussi des entreprises à sécuriser qui ont un rôle à jouer. Nous devons aussi nous adresser plus directement aux établissements de formation, qui ont besoin de s’adapter. De nombreuses formations ont fleuri en cybersécurité mais toutes ne répondent pas encore aux besoins des employeurs. Il y a une réelle nécessité d’adaptation et elle doit se faire avec les entreprises pour résoudre les difficultés dans la quête de talents. Enfin, il y a l’objectif de créer des ponts avec le domaine de la recherche. Aujourd’hui, ces passerelles ne sont pas assez nombreuses. Des industriels rencontrent de vraies problématiques de recherche qu’ils ne peuvent pas financer ou réaliser seuls. Ils n’ont pas toujours accès ou connaissance de ces laboratoires qui pourraient s’en charger. À l’inverse, parfois, des acteurs de la recherche travaillent des sujets que les industriels de la filière ne s’approprient pas. Donc l’idée est d’ouvrir cette porte dans les deux sens.
Quelle est votre vision à long terme pour le Club des entreprises du campus cyber breton ?
La Bretagne a historiquement créé son écosystème cyber. Cela lui a donné, pendant des années, un avantage comparatif immense. Il faut désormais passer à l’étape suivante qui est de bâtir un cluster avec une imbrication forte des acteurs de la recherche, de l’enseignement et de l’industrie, soutenus par les collectivités locales pour performer davantage dans l’échange des talents, des savoirs et dans la création d’opportunités. C’est cela, l’objet de Bretagne Cyber Alliance. Le Club des entreprises doit être le lieu pour proposer des solutions concrètes aux gros enjeux de notre secteur d’activité qui se profilent pour les deux à trois prochaines années.
Publié le 02 juillet 2025 par ANDRE Guillaume
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